samedi 14 mars 2009

LE PLONGEOIR

C'est un endroit très étroit
Où l'on se pose
Les vraies questions
Face-à-face avec ses doutes
Quant aux effrois...
Délation, abnégation,
Corruption...

J'oscille, je vacille
Je cille, j'hésite
La tentation d'arrêter
Ce frisson de vertige
Me fige...

Mon corps a un peu froid
Et chaud, bouillonne
Se cabre, s'élance
Sans bouger d'un pouce
Sans rescousse…

Je sens un semblable
Dans mon dos s’agiter…
Foule, il y a une foule
Derrière moi qui fulmine
Houle d’exaspérés
Qui me mine…

Alors j’avance
Petit pas par petit pas
Et je sens alors tout mon cœur
Se soulever de terreur
Quand ce vide inapprivoisé
Une supplique jusque lors
Se tord et vocifère
En une immense déferlante
M’aspirant par méprise
Victime indigente
D'une extravagante
Baïne
A la fringale opaque
Qui claque dans sa frappe
Emporte...
Moi !

Et tous les argonautes
Sur un radeau d'hommes
Chavirés en mer...

Mer
Gargantuesque
Vagues-cimeterres
Cimetière
Gigantesque
En mal de marée
D'humains
Vaincus.
En vain...?
En Fin...

8 commentaires:

  1. Quand c'est trop, c'est trop. Il vaut mieux redescendre par l'échelle je crois... Car qui sait ce qu'on on découvrira au fond de la mer, au fond de soi...

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  2. Emouvant ton plongeoir, Miren. C'est qu'il faut bien se résoudre à les aimer, ses vertiges, ne crois-tu pas ?
    Belle soirée et à bientôt :)

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  3. Vertiges au bord du plongeoir,
    baïnes qui vous attirent
    pour mieux vous engloutir,
    houle qui vous met au bord de la nausée ...
    Il faut continuer d'avancer,
    une île inconnue, pas encore en vue,
    pourrait bientôt se profiler
    dans un horizon
    où les questions ont trouvé des réponses,
    les effrois des apaisements ...
    où les doutes restent doutes
    et les solutions incertaines ...
    Marithé / Cerise

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  4. Etre ou pas etre? Je pense que vous devriez poser cettes questions a Hamlet :-)

    Merci bien.

    Saludos desde Londres.

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  5. Merci pour ce poème,
    Qui me laisse blême.
    Je reviendrai à l'occasion
    Pour ce blog en évolution

    :)

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  6. Ton doute comme la marée avance et recule, s'en va et revient et sonne à mes oreilles comme une chanson dont les notes sauce aigre-douce se dégustent à petites lampées pas pressées.
    Errare humanum est alors le temps s'en va à petits pas. C'est tout...C'est tout.

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