lundi 19 janvier 2009

L'ACROBATE-FUNAMBULE


La funambule déambule
La « plume-hymène » sautille
Élégamment colomb’belle
Trotte-menu brindille
S’envole à la venvole, atteint presque
L’astre du jour dardant ses rayons...
Caressants ?
Etoile virtuose de métaphore
Joue du fleuret pour sa vie
Gageant ses pions d’ivoire
Sur l’échiquier du temps...

Chimère enjôleuse,
Sa rêverie périlleuse
Néanmoins magnificence
Sa pensée est une bulle de savon
S’élevant jusqu’aux cimes
Des arbres à pain du paradis...
Limpide et diaphane
Un chœur d’enfant
Chante et enveloppe de fraîcheur
Les ardeurs de la sœur d’Icare.
Une volée onirique quoique dramatique
La bulle va s’éclater promptement
La descente tragique certainement
Plongeon dans le gouffre
Des affres des opiacées...

La fosse ne respire plus
La pendule d’argent s’en interrompt
Des milliers d’yeux brillants
T’illuminent en réverbères
T’accompagnent car en toi
Ce sont eux qui se voient
Te brûler leurs ailes de papier...
« Avance opiniâtre, éloigne-toi de l’âtre ! »
Ce sont maintenant des murmures
Gorges qui se serrent et pouls qui cognent...

Te voilà fin arrivée au bout de ton fil
Les larmes roulent sur leurs joues
Joues empourprées des spectateurs
Mais qui ont encore froid aux os
A la pensée d’avoir manqué de peu
De croiser la Faucheuse noire
Des blés jamais bien assez mûrs
Ma fille je t’aime,
Il en faut une qui se désigne
Tu es notre double qui se hasarde pour nous
Dans des contrées qui nous sont inconnues
Des vies non vécues en goût d’amertume
On joue et toi tu tombes là où nous le dûmes
...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à laisser des commentaires!
Ils sont les bienvenus...