lundi 19 janvier 2009

SONNET II


L’édredon de brouillard épais recouvre le lac d’huile noire
Le radeau glisse comme une ombre fendant l’eau endormie
La lune brille de tout embrasser et guide le cortège
Une barque frêle, le rameur, une ombre blanche ondoyant...

Il y a des temps se recueillant en des voyages muets
L’ultime traversée de silence en taisant ses adieux
L’on imagine déjà les âmes en leur nouvel écrin de nuages,
Libérées de tous ces maux auxquels nous sommes obligés...

Le peuple des éclairés veille de la rive qui s’approche,
La crique dévoile dans une demi-nuit sa cour et ses hauts cyprès...
Soyez enseveli en ce monde étrange tandis que le jour se lève...

L’île maintenant s’éloigne, comme ses fantômes somnambules,
La symphonie s’étouffe dans la rame qui s’éloigne,
L’orchestre disparaît en souffle sourd de nuances d’aube...

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